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NB: l’Afrique c’est 54 pays… mais ici on parle d’Afrique avec un grand A
Après 4 ou 5 versions de cette newsletter, je constate qu’il y a beaucoup trop à dire sur l’environnement business africain, sur l’Afrique “smart”.
Avec les médias traditionnels, on connait bien mieux les problèmes et les maux que les avancées du continent!
Il y a donc énormément de préjugés à déconstruire, d’initiatives à partager, d’innovation à mettre en avant…
Mon souhait c’est de vous apporter de l’information pertinente sur le sujet de l’investissement pour qu’un jour (très proche je l’espère), chacun de nous puisse passer à l’action.
Pourquoi une newsletter sur l'investissement en Afrique?
Vous êtes familier avec l’investissement et le secteur financier? Super! Mon rôle (auto-proclamé), est de vous partager régulièrement une info ou un fait à relever sur le secteur financier africain, qui est souvent trop peu mis en avant.
Vous êtes un novice en investissement mais intéressé pour investir avec du sens? Bravo! L’Afrique présente un énorme potentiel d’opportunités pleines de sens. Mon rôle (toujours auto proclamé), est de vous fournir régulièrement de l’information pour vous donner une vision globale et construire une décision éclairée quand vous passez à l’acte.
Le format?
J’aime le synthétique et le côté structuré :) Je propose donc 3 rubriques récurrentes :
Le 101: une information globale sur le système financier du continent car contrairement à ce qu’on peut croire, non, il n’y a pas que les organisations internationales, les ONG et les banques qui financent le développement du continent.
Les Trends: Finance une info “marché”, qui donne le pouls du continent : on parle de levée de fonds, d’investissement, de tendance économique, d’évènement financier ou business à relever.
Le Spotlight: un coup de projecteur sur un projet qui a du sens: on parle de projets de toute échelle. Des larges projets d’infrastructures, comme des projets à taille humaine impactant le continent ou la vie de la population locale…en réalité des projets qui peuvent être des opportunités d’investissement un jour ;)
Le 101
Photo de nappy provenant de Pexels
La légende : Vous êtes peut-être comme moi et la plupart des gens qui associent “investissement”, avec bourse, actions, l’or ou la crypto (pour les plus audacieux)… Dans l’imaginaire de beaucoup d’entre nous, cela veut dire système financier structuré et ça ne colle pas forcément avec l’image qu’on voit de l’Afrique à la télé. Oui… après tout, là où il y a une bourse, il y a des marchés de capitaux (= marché où des acteurs achètent et d’autres vendent des actions, obligations, devises etc…plus de détails ici), des investisseurs, des acheteurs, des vendeurs, un écosystème qui gère les ordres à comptabiliser, des entreprises qui reportent leurs chiffres….
Les faits: Et bien il existe près de 35 bourses africaines et la plus grande est celle de Casablanca, qui est en fait classée la 54e bourse mondiale selon un rapport du GFCI (Global Financial Centre Index). L’une des plus anciennes est celle de Johannesbourg (l’autre est la bourse égyptienne). Créée en 1887 (!) initialement pour y trader de l’or, elle permet aujourd’hui d’investir dans tous types d’actifs: actions, obligations, matières premières… comme dans beaucoup d’autres places financières africaines.
La Bourse active en Afrique de l’Ouest est la BRVM (bourse régionale des valeurs mobilières). C’est la seule place financière au sein des pays de la zone UEMOA (plus de détails dans la prochaine newsletter) qui regroupe 8 pays africains francophones dans une même zone économique. Comme toutes les bourses, elle permet d’échanger des titres financiers, mais surtout elle permet à des entreprises privées de pouvoir se rendre publique et de se financer grâce à des investisseurs diversifiés.
La pertinence? Une bourse et des marchés de capitaux actifs participent directement au financement des entreprises privées et donc à l’économie réelle. Ils permettent “d’approfondir le marché” et de multiplier les acteurs de la croissance.
Les Trends
Photo de fauxels provenant de Pexels
Quand on parle investissement, on a aussi tendance à penser start up. Et on a clairement raison :)
On en entend parler tous les jours. Les start ups françaises attirent beaucoup d’investissement: plus de 11 milliards € en 2021, et près de 5 milliards € pour les 4 premiers mois de l’année!
Et bien vers l’Afrique, les montants levés augmentent chaque année avec plus de 5 milliards $ en 2021 soit plus que les 7 dernières années réunies selon Africa Private Equity et Venture Capital Association! (l’AVCA)
Partech, un des seuls fonds français de capital-risque ou venture capital (VC pour les intimes) investissant sur le continent au stade “early stage” (stade de démarrage de la start-up) présentait son rapport il y a trois mois en précisant:
“En 2021, 681 levées en equity ont rapporté un total de 5,2 milliards de dollars. Si l'on inclut la dette, ce total atteint 6 milliards de dollars en 724 levées. Ce nouveau record reflète un écosystème très actif, où près de 3 transactions sont conclues par semaine.”
Partech souligne une tendance forte de l’interêt des fonds pour cette région du monde. J’entends, d’ailleurs, ici et là que d’autres fonds arriveraient sur le continent très prochainement. Les chiffres sont encore loin des montants levés en Europe, mais le rythme de croissance est néanmoins élevé et n’est pas prêt de ralentir. (plus ici)
OK, le VC est une des catégories les plus risquées en terme de stratégies d’investissement (on parie sur beaucoup de chevaux en espérant qu’un se transforme en licorne…), néanmoins, les VC parient sur une combinaison d’un produit/service, d’un marché et d’une équipe.
Ce que je vois dans cette tendance d’investissement, c’est donc l’envie de faire confiance et d’investir dans des chefs d’entreprises et des startuppers africains pour délivrer.
Si un entrepreneur réussit dans un environnement où l’internet n’est pas stable, où les systèmes de paiement sont moins fiables, et les pouvoirs publics sclérosés par l’administratif, alors il peut réussir n’importe où…non?
Le Spotlight
Où investir et comment le faire ?
Je n’ai pas l’ambition de répondre à cette question en une phrase mais le fait est que partout en Afrique, il y a des opportunités d’investissement. Il y en a partout car il y a encore beaucoup de choses à faire.
Un des premiers sujets est sans conteste l’agriculture et l’agribusiness. C’est un secteur clé pour le continent et pour la planète également. Et beaucoup d’agriculteurs africains sont très attachés à le faire.
J’ai eu l’occasion de parler avec plusieurs porteurs de projets agricoles en Côte d’Ivoire, au Sénégal et en Guinée qui parient sur des enjeux d’auto-suffisance alimentaire, d’emplois locaux et de croissance responsable. Appelés “fermes intégrées”, ces projets ont pour principe de réduire l’utilisation d’engrais chimiques et l’agriculture intensive en mettant différentes cultures (fruits et légumes) et élevages (aviculture et/ou pisciculture) au service des unes et des autres de manière respectueuse afin d’aider à la préservation de la biodiversité et des ressources naturelles. Selon la spécialiste de l’agroéconomie, Coumba Sow, ces fermes résistent davantage aux changements climatiques... Plus de détails dans la prochaine newsletter.
J’ai bien évidemment énormément de choses à écrire sur les opportunités du continent et je suis pressée de pouvoir les partager. C’est aussi avec vous, que je co-construis cette newsletter donc faites des retours sur les sujets qui vous intéressent, les améliorations à envisager et vos suggestions, en répondant simplement à cet email.
Si vous aimez le contenu, alors envoyez-la à 2 personnes. Optimiste ou pas sur l’avenir du continent (j’ai quelques afro pessimistes autour de moi aussi ;), je serais contente d’enrichir ma newsletter avec des points de vues de la communauté de Demleen. Pour partager, c’est par ici 👇🏾
Bonus!
Avant de se quitter, je veux vous faire un cadeau pour fêter cette première newsletter!
Je vous partage, en avant-première, les premiers épisodes du podcast Africa’s Investor Call
Sur ce podcast, je donne la parole aux acteurs de l’écosystème d’investissement et du financement du continent. Sur le podcast, on parle de façon concrète des enjeux d’impact du continent à travers l’investissement et l’entrepreneuriat.
Je vous donne un aperçu, ci-dessous, des coulisses des enregistrements des tous premiers épisodes. Cela peut se résumer à un cortège de grévistes, de la musique d’ambiance dans un restaurant sympa et un voyage à Bordeaux… Je n’en dis pas plus, pour écouter mes conversations, c’est par ici.
A très vite
Eryomi